La faune de Sologne
La Guifette moustac en Sologne

La guifette moustac Chlidonias hybridus fait partie de la famille des sternes (Sternidés) : bec fin et rouge, calotte noire, le reste du corps très clair, elle ressemble à la sterne pierregarin. Elle s’en distingue principalement par son ventre gris en plumage nuptial.
Son vol chaloupé au-dessus de l’eau et la lenteur de ses battements d’ailes lui confèrent une grâce incomparable.
Son vol chaloupé au-dessus de l’eau et la lenteur de ses battements d’ailes lui confèrent une grâce incomparable.
Photo d'une guifette moustac et de son petit, crédit photo Thierry Lebert.
Répartition et effectifs
La guifette moustac niche dans l’hémisphère nord de l’Europe de l’Ouest et du Nord de l’Afrique à la Chine, ainsi que dans l’hémisphère sud de l’Afrique du sud à l’Australie.
En France, elle niche principalement dans 6 régions : La Grande Brière, le Lac de Grand Lieu, la Dombes, le Forez, la Brenne et la Sologne. L’effectif total en France avoisine 2000 couples (un peu plus de 2500 couples en 2000).
La guifette moustac niche dans l’hémisphère nord de l’Europe de l’Ouest et du Nord de l’Afrique à la Chine, ainsi que dans l’hémisphère sud de l’Afrique du sud à l’Australie.
En France, elle niche principalement dans 6 régions : La Grande Brière, le Lac de Grand Lieu, la Dombes, le Forez, la Brenne et la Sologne. L’effectif total en France avoisine 2000 couples (un peu plus de 2500 couples en 2000).
En Sologne, la guifette moustac niche depuis au moins 1930 (probablement bien avant) avec deux colonies dont une de 22 couples. En 1976, 7 colonies avec 63 couples sont recensées. Actuellement, la Sologne représente 6 % de l’effectif national avec environ 150 couples pour 9 colonies en 2000.
Biologie de la reproduction
Espèce migratrice, la guifette moustac est absente de notre région en hiver. Les guifettes moustacs quittent leurs quartiers d’hiver africains et commencent à arriver en Sologne vers la mi-avril (au plus tôt fin mars). Les arrivées se poursuivent et s’intensifient pendant le mois de mai. Dès leur arrivée, il est possible de les observer sur leurs sites de reproduction par petits groupes.
Les guifettes moustacs nichent en colonies, qui vont en Sologne de quelques couples à plusieurs dizaines de couples (la plus grande colonie recensée en Brenne comptait environ 700 couples !). Les guifettes aiment les étangs riches en végétation flottante, émergée ou immergée. Les deux parents construisent un nid sommaire constitué de quelques débris végétaux. Ils choisissent le plus souvent de le construire sur des végétaux émergés comme les nénuphars ou sur des touffes de carex en bordure d’étang. La construction de ce petit nid ne dure que quelques jours. Les premiers nids sont notés fin mai, mais il est possible de voir les guifettes construire jusqu’en juillet. Les deux parents assurent la couvaison qui dure environ 3 semaines. La ponte est de deux à quatre œufs. Dès l’éclosion il est possible de voir alors les petites têtes brunes et blanches des jeunes réclamer la pitance aux adultes qui sont obligés sans cesse de satisfaire leur appétit. La croissance des jeunes est rapide, et ils prennent leur envol vers l’âge de trois semaines. Les adultes les nourrissent ensuite pendant encore quelques jours avant qu’ils ne s’émancipent. Leur nourriture se compose principalement des larves et des insectes des étangs, avec parfois capture de quelques amphibiens ou petits poissons. Le succès de reproduction est probablement faible car on n’observe pas toujours de jeunes, même parfois sur une colonie entière. La prédation, les orages et les variations de niveau d’eau causent la perte de bon nombre d’œufs et de poussins.
Dès la fin de la reproduction les guifettes quittent la Sologne. La majorité des départs a lieu en juillet et août, quelques individus peuvent encore être observés jusqu’en septembre.
Une des particularités de la reproduction des guifettes est leur grande instabilité. En effet, même si quelques étangs sont bien connus pour abriter une colonie presque chaque année, les guifettes changent très fréquemment de sites de reproduction au sein de la Sologne. Il est très difficile de connaître les raisons de leurs préférences : pourquoi tel étang cette année là ?
Même au cours d’une même année, les guifettes peuvent brutalement changer de sites de nidification, même si les nids sont déjà construits. Par exemple en 2001, quelques dizaines de guifettes ont installé 18 nids sur le Lac de Soings-en-Sologne dès la fin du mois de mai, pour les abandonner quelques jours plus tard. Aucune nidification n’a eu lieu sur ce lac cette année là. Il est donc très difficile de recenser correctement la nidification des guifettes sur une région si vaste en étangs qu’est la Sologne. En effet, tous les étangs riches en végétation sont susceptibles d’accueillir un jour ou l’autre une colonie de guifettes, les installations ayant lieu de mai à juillet. Pour être exhaustif, il faudrait visiter un très grand nombre d’étangs chaque année de mai à juillet, ce qui est matériellement difficile.
La guifette moustac fait partie des espèces dites «patrimoniales » de Sologne. Nous nous efforçons de suivre sa reproduction d’année en année pour pouvoir évaluer ses effectifs aussi précisément que possible. Or comme nous avons pu le voir, il est très difficile de recenser correctement les effectifs nicheurs de cette espèce. Aussi, toute information concernant sa reproduction nous intéresse. Alors, n’hésitez pas à nous contacter si, vous aussi, vous observez ces oiseaux gracieux en train de nicher.
Les guifettes moustacs nichent en colonies, qui vont en Sologne de quelques couples à plusieurs dizaines de couples (la plus grande colonie recensée en Brenne comptait environ 700 couples !). Les guifettes aiment les étangs riches en végétation flottante, émergée ou immergée. Les deux parents construisent un nid sommaire constitué de quelques débris végétaux. Ils choisissent le plus souvent de le construire sur des végétaux émergés comme les nénuphars ou sur des touffes de carex en bordure d’étang. La construction de ce petit nid ne dure que quelques jours. Les premiers nids sont notés fin mai, mais il est possible de voir les guifettes construire jusqu’en juillet. Les deux parents assurent la couvaison qui dure environ 3 semaines. La ponte est de deux à quatre œufs. Dès l’éclosion il est possible de voir alors les petites têtes brunes et blanches des jeunes réclamer la pitance aux adultes qui sont obligés sans cesse de satisfaire leur appétit. La croissance des jeunes est rapide, et ils prennent leur envol vers l’âge de trois semaines. Les adultes les nourrissent ensuite pendant encore quelques jours avant qu’ils ne s’émancipent. Leur nourriture se compose principalement des larves et des insectes des étangs, avec parfois capture de quelques amphibiens ou petits poissons. Le succès de reproduction est probablement faible car on n’observe pas toujours de jeunes, même parfois sur une colonie entière. La prédation, les orages et les variations de niveau d’eau causent la perte de bon nombre d’œufs et de poussins.
Dès la fin de la reproduction les guifettes quittent la Sologne. La majorité des départs a lieu en juillet et août, quelques individus peuvent encore être observés jusqu’en septembre.
Une des particularités de la reproduction des guifettes est leur grande instabilité. En effet, même si quelques étangs sont bien connus pour abriter une colonie presque chaque année, les guifettes changent très fréquemment de sites de reproduction au sein de la Sologne. Il est très difficile de connaître les raisons de leurs préférences : pourquoi tel étang cette année là ?
Même au cours d’une même année, les guifettes peuvent brutalement changer de sites de nidification, même si les nids sont déjà construits. Par exemple en 2001, quelques dizaines de guifettes ont installé 18 nids sur le Lac de Soings-en-Sologne dès la fin du mois de mai, pour les abandonner quelques jours plus tard. Aucune nidification n’a eu lieu sur ce lac cette année là. Il est donc très difficile de recenser correctement la nidification des guifettes sur une région si vaste en étangs qu’est la Sologne. En effet, tous les étangs riches en végétation sont susceptibles d’accueillir un jour ou l’autre une colonie de guifettes, les installations ayant lieu de mai à juillet. Pour être exhaustif, il faudrait visiter un très grand nombre d’étangs chaque année de mai à juillet, ce qui est matériellement difficile.
La guifette moustac fait partie des espèces dites «patrimoniales » de Sologne. Nous nous efforçons de suivre sa reproduction d’année en année pour pouvoir évaluer ses effectifs aussi précisément que possible. Or comme nous avons pu le voir, il est très difficile de recenser correctement les effectifs nicheurs de cette espèce. Aussi, toute information concernant sa reproduction nous intéresse. Alors, n’hésitez pas à nous contacter si, vous aussi, vous observez ces oiseaux gracieux en train de nicher.
Pelsy Frédéric