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Le Petit Gravelot : un nicheur rare et peu connu en Sologne

Le Petit Gravelot est un petit oiseau aux allures caractéristiques : son masque et son collier noir, son cercle orbital jaune et surtout son cri permettent de le reconnaître facilement.

Petit-Gravelot-Sempé

Le Petit Gravelot, crédit photo Maurice Sempé

C'est un grand migrateur transsaharien qui revient dès le mois de mars dans notre région. C'est un habitué des bords des cours d'eau et il aime particulièrement se cacher parmi les galets. Il niche communément au fil de la Loire, sur les îles peu végétalisées où il se sent en sécurité. On estime à environ 100 couples le nombre d'oiseaux nicheurs en Loir-et-Cher dont la majorité se reproduit au bord de la Loire.
En Sologne, on le rencontre surtout au moment des migrations, c'est-à-dire au passage printanier en avril-mai et au passage post-nuptial d'août à septembre, les oiseaux les plus tardifs étant encore notés jusqu'à fin octobre. Il fréquente alors les bords d'étangs ou les étangs asséchés.

La nidification en Sologne est régulièrement notée. Le Petit Gravelot établit alors son nid sur des terrains sableux : souvent des étangs en assec ou nouvellement créés, des carrières de sable, voire des champs bien drainés.
Sa reproduction a été constatée en 2003 sur une île en terre peu végétalisée de l'étang de Beaumont (Neung-sur-Beuvron). Elle a également été observée dans des labours : un nid garni de 4 œufs a été trouvé à Chémery dans un labour le 18 avril 2001 (en compagnie de quelques couples de vanneaux). Un couple se reproduit dans un labour depuis quelques années à Millançay et un couple paradant, toujours dans un champ labouré, a été observé à Mur-de-Sologne en 2003. Cette année plusieurs couples ont également pu être observés en juin et juillet à Courmemin, Marcilly-en-Gault et Saint-Viâtre sur des étangs asséchés mais sans que la reproduction ait pu être constatée. Alain Beignet a déjà enregistré sa nidification il y a quelques années dans une pépinière à Theillay et même sur le parking du Rabot à Vouzon, sur l’axe de la RN 20 !

Une petite population de quelques couples nicheurs se maintient ainsi en Sologne. Alors, à vos jumelles pour découvrir ce petit oiseau aux cris si caractéristiques et si vous avez la chance de trouver un couple nicheur, n'hésitez pas à nous faire part de votre découverte !

 

Frédéric Pelsy