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L'Outarde canepetière

L'Outarde canepetière est un oiseau de plaine dont les exigences écologiques sont très élevées. Les scientifiques la considèrent donc comme une espèce indicatrice de la qualité des espaces agricoles. Sa présence en saison de reproduction témoigne d'une agriculture encore diversifiée favorable à l'ensemble de la faune de plaine.

Outarde-Chabris-Sempé

Outarde canepetière - crédit photo Maurice Sempé

Avec 22 mâles chanteurs d'Outarde en 2000, le plateau de Chabris accueille 1,5 % de la population française de cette espèce. Il remplit donc le premier critère des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) en France (sites abritant au moins 1 % des couples de la population biogéographique d'une espèce), ce qui en fait un secteur prioritaire d'actions pour la conservation de cette espèce.
Malheureusement, les effectifs de cette espèce patrimoniale sont en constante régression. Une baisse de 40% des effectifs reproducteurs entre 2000 et 2004 avait été observée, avec 9 à10 mâles chanteurs en 2004 sur le plateau, pour une population totale d'environ 1350 mâles chanteurs en France. (Source : Diagnostic du document d'objectifs de la ZPS, par Biotope et Indre Nature).

Cette évolution est liée en partie à la disparition de ses habitats, mais également aux dérangements auxquels elle est très sensible. Le travail du Conservatoire sur les parcelles de Chabris et de La Chapelle-Montmartin est principalement orienté pour favoriser le maintien de quelques individus et expérimenter des mesures d'entretien favorables. Malgré des efforts conjugués avec des exploitants agricoles, avec l'encouragement de la Fédération des chasseurs du Loir-et-Cher et de l'association Indre Nature, la population d'Outardes ne cesse de décroître sur le plateau de Chabris.

En 2004 il a été constaté une nouvelle baisse de l'effectif de mâles chanteurs et, en parallèle, une augmentation de la fréquentation par les "ornithologues" sur le site. Cette fréquentation est probablement le fruit d'une forte sensibilisation à la préservation de l'espèce et de toute la publicité réalisée autour des programmes de conservation. Actuellement la fréquentation est de plusieurs types : animations encadrées par des associations de protection de la nature, photographes encadrés par le Conservateur du site ou non déclarés, habitants locaux, naturalistes de toute provenance européenne, et même un adepte du parapente qui s'entraînait à gonfler sa voile…

Le Conservatoire essaie dans la mesure du possible d'ouvrir ses sites au grand public et aux associations naturalistes, mais il doit se rendre à l'évidence : ce site est trop fragile. Il est, cela étant, conscient que la propriété du Conservatoire est bordée par des voies publiques et traversée par un chemin de Grande Randonnée, et qu'il ne peut pas en réglementer l'utilisation.

Dès lors, le Conservatoire souhaite communiquer quelques règles simples à encourager pour une éventuelle visite sur le plateau de Chabris.

  • Respecter les propriétés privées, dont celles du Conservatoire, en restant sur les voies publiques ;

  • Encourager l'observation depuis les véhicules sans en sortir ;

  • Respecter la tranquillité du site : s'exprimer à voix basse et éviter les bruits divers (claquement des portières…), se déplacer doucement (ne pas courir pour récupérer les jumelles oubliées dans la voiture ! ), porter des vêtements discrets… ;

  • Informer le Conservatoire (ou SNE) de chaque constat d'activité dégradante ;

  • Ne pas encourager la visite du site en dehors des animations organisées

Merci de suivre ces recommandations !

 
Eva Sempé